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lireenpremiere
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Ceci est la page spéciale révisions et approfondissement de Français pour les 1ères du LFAY.
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
06.11.2006
Dernière mise à jour :
26.06.2009

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Questions de synthèse sur apollinaire

Questions de synthèse sur apollinaire

Publié le 29/04/2009 à 12:00 par lireenpremiere
[url]Qu’est-ce que l’esthétique de la surprise?[/url]
1.La surprise, ressort de l’esprit nouveau :
« L’esprit nouveau est également dans la surprise.C’est ce qu’il y a en lui de plus vivant, de plus neuf. La surprise est le grand ressort du nouveau.C’est par la surprise, par la place importante qu’il fait à la surprise que l’esprit nouveau se distingue de tous les mouvemenst artistiques et littéraires qui l’ont précédé. » Conférence de 1917
Alcools manifeste de cette esthétique, constitutive de l’art modrne, cf les peintres amis de l’auteur.
2. La recherche de la variété : diversité des formes poétiques, apparence disparate de la composition.Innovations formelles mêlées à des réminiscneces de tradition et à une inspiration livresque et eclectique.
Appel à des lecteurs très diversifiés : « je voudrais qu’aimassent mes vers un boxeur nègre américain, une impératrice de Chine,une jeune femme de bonne race française, une jeune paysanne iatlienne et un officier anglais des Indes. » Lettres à sa marraine

3.La juxtaposition des registres : constant mélange des niveaux de langue, des types d’énoncés, des registres qui créent des dissonances souvent humoristiques ou de ruptures de ton. Ainsi le sacré se mêle au profane dans Zone, l’ermite.Contrastes entre les mots rares et triviaux cf Chanson du mal aimé : un cul de dame damscène
Palais : Dame de mes pensées au cul de perle fine/Dont ni perle ni cul n’égale l’orient. : mélange burlesuqe de registres.
Le lyrisme, l’élégie ou la mélancolie se trouvent ponctués par des touches de fantaisie et d’humourcf dans salomé, l’évoaction tragique de l’épisode biblique se clôt par une strophe ludique de comptine et désacralise le mythe.

4.Le principe de discontinuité : d’une pièce à l’autre de son recueil mais aussi à l’intérieur des poèmes et même des vers : esthétique du collage sans lien logique manifes cf 1909, Fiançailles, caractère énigmatique du recueil.
Procédés : énumérations hétéroclites v161 à 165 de Vendémiaire
Fragmentation de al syntaxe , soulignée par l’absence de ponctuation
Asyndète : rupture de construction
Collages polyphoniques d’énoncés : cf Les Femmes
Indécision sur l’instance narrative, énonciative.

5.Des images insolites : comparaisons et métaphores cf Soleil cou coupé dans Zone, appositions qui génèrent des images saisissantes en supprimant tout lien logique, « mains feuilles de l’automne », métaphores filées, litanies. Humour des rapprochements ; » c’est la lune qui cuit comme un oeuf sur le plat » : Les Fiançailles


L’inspiration mythique d’Apollinaire dans Alcools ( d’après le dossier NRP)

1.Une oeuvre éclectique:

Le goût du syncrétisme et de l’ésotérisme.
Minimise ses lectures par coquetterie, mais passion pour la mythologie et les légendes les plus diverses, allusions à des mythes paiens et judeo-chrétiens, mêle les inspirations et les époques pour réinterpréter sa propre existence et créer sa mythologie personnelle. Mythe : occasion d’une transfiguration.

2. Les mythes antiques : réécriture du mythe d’Orphée cf héros de « la chanson du mal aimé » errant dans la « demi brume » londonienne pleure la perte de sa bien aimée perdue et se plaint des ‘ombres infidèles » qui le rendent ‘si malheureux ».
Allusion aussi à Ulysse, à son retour à Ithaque, mêlée à ds références au Pharaon d’Egypte.
Dasn « le Brasier » : phénix, symbole de renaissance et evoque la figure d’Amphion, fils de Zeus et d’Antiope, qui édifia les remparts de Thèbes au seul son de sa lyre qui faisait se mouvoir les pierres.
Vendémiaire : mythe d’Ixion.
Allusions aux sirènes...

3.Les références judeo-chrétiennes :

La Mer rouge traversée par les Hébreux dans la chanson du mal aimé
Salomé dansant pour Hérode et obtenant la tête de Jean-Baptiste ( topos littéraire des Symbolistes et décadents)
Références à la Passion du Christ : le larron, l’ermite, un soir, les fiançailles et Zone.
Apollinaire compare le martyre du Christ aux souffrances du poète oscillant entre ses amours maudites et l’espoir symbolique d’uen résurrection. Parfois proche du blasphème, fantaisie et dérision jamais loin.) allusions obscènes dans l’ermite, ascension du Christ comparée à l’aviation moderne dans Zone)

4.Légendes médiévales découvertes à l’adolescence : Merlin cf L’enchanteur pourrissant ( 1909) :Merlin et la vieille femme

5 Folklore germanique : La loreley, figure de sirène maléfique attirant par son chant les bateliers venus s’échouer au pied d’une falaise bordant le Rhin, réécriture de textes de Brentano et de Heine, poètes allemands.autres personnages typiques : sorcières, nixes nicettes, tziganes, brigands (Schinderhannes)
Registre féérique qui envahit les scènes de la vie quotidienne et populaire. ( Rhénanes)

Apollinaire en brassant ses mythes réécrit les données de sa propre histoire, poétise l’expression de la souffrance en l’inscrivant dans une culture plus large et plus universelle.Il s’identifie au Christ, au larron, à Merlin mais aussi à la Loreley s’interrogeant sur l’énigme de sa propre identité et sur ses difficultés relationnelles. Cf Cortège !


L’Automne pour Apollinaire.

Pour lui comme pour tant d’autres poètes il s’agit d’une saison de prédilection. La mort de l’été, les vendanges de septembre, l’approche de l’hiver offrent une gamme infinie de couleurs et de symboles aux auteurs d’élégie et de méditation sur la fuite du temps. Les romantiques en avaient fait l’un de leurs motifs favoris. Il s’agit donc d’un thème presque banal et qu’Apollinaire s’approprie de façon originale.

1. Récurrence du mot dans le recueil : saison emblématique du poète dans « Signe » : « je suis soumis au Chef du Signe de l’automne »
Apollinaire est né au début de l’automne sous le signe de la Vierge.
Parfois il féminise le genre de cette saison : « Mon automne éternelle ô ma saison mentale », il l’associe aux souffrances de l’amour, au déclin, dans des images parfois macabres et violentes : « les mains des amantes jonchent ton sol ».
« Colchiques » dont le dernier mot est « automne » annonçait cette idée : le pré est joli mais vénéneux en automne.
« Marie » évoque « tes mains feuilles de l’automne »
Thème de l’infidélité : « l’automne a fait mourir l’été ».
Rhénane d’automne : jour des morts.
Vendémiaire : saison bachique de l’ivresse poétique : » Que Paris est beau à la fin de septembre ».

2. Les prédecesseurs : le 16 ème siècle préfère le printemps mais trouver le poème de Ronsard « Hymne à l’Automne « ( poète déjà placé sous le signe de la fureur divine et poétique).
Peu de place au 17ème siècle, au 18ème siècle quelques beaux vers de Delille dont Lamartine se souviendra :
« Là si mon coeur nourrit quelques profonds regrets,
si quelque souvenir vient rouvrir nos blessures,
J’aime à mêler mon deuil au deuil de la nature »

19ème siècle : Mémoires d’Outre- tombe de Chateaubriant : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ce soleil qui refroidit comme nos amours...
Lamartine reprend l’image des feuilles, appelée à devenir un cliché littéraire et celle du deuil de la nature faisant écho aux souffrances de l’homme : cf « Salut bois couronné d’un reste de verdure...(...) le deuil de la nature convient à ta douleur. »..
Plus tard Baudelaire se tourne lui aussi vers l’automne cf « Spleen » : « C’était hier l’été voici venir l’automne...
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ »

Verlaine : « Chanson d’automne » : « il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville... »
Symboliste Jean Moreas, plus décadent Jules Laforgue, plus Jacques Prévert : Les feuilles mortes.

Suffisamment d’exemples pour monter la dimension symbolique du thème et la façon dont Apollinaire l’utilise pour révéler ses propres angoisses et obsessions.
Apollinaire pratique énormément la réécriture et la variation sur des thèmes connus, y compris à l’intérieur de sa propre œuvre : cf Loreley, Salomé, Merlin, Le larron etc


!

Cubisme et futurisme, l’environnement artistique d’Alcools.

Alcools paraît en 1913, en pleine période d’ébulition artistique et intellectuelle. Apollinaire est un poète passionné de peinture, ami des artistes les plus en vue de l’époque, curieux des mouvements avant gardistes qui se manifestent dans les arts plastiques mais aussi la musique et la littérature. D’une part il en subit l ‘influence, et de l’autre, il joue lui-même un rôle décicif dans cette explosion des formes et des langages. L’écrivain qui comprend et explique la peinture moderne mieux que personne est lui-même dans son domaine un novateur averti des théories les plus avancées de ses pairs, etd ont la poésie peut à son tour inspirer des amis peintres et écrivains. Apollinaire se flattait d’ailleurs d’avoir, par ses écrits sur l’ar,t eu une influence en Europe.

Un mois avant la publication d’Alcools, Apollinaire fait paraître Les Peintres Cubistes, Méditations esthétiques. Qui sont ces peintres cubistes et en quoi consiste leur art, découvert par le grand public deux ans auparavant en 1911, et objet d’un scandale mémorable ?
Autour des peintres Georges Braque et pablo picasso, rejoints par Marcel duchamp et Robert Delaunay s’élabore au début du siècle une esthétique révolutionnaire de la peinture et de la représentation. Deux éléments sont au centre de cette approche radicalement nouvelle- mais dont l’origine est à chercher dasn la peinture de Cézanne et dans certaines influences venues d’afrique ou de ce que l’on appelle les arts premiers. ( voir Zone)

-l’utilisation des formes géométriques ( cylindres, cônes, sphères, cubes...0 contribuant à donner une image ‘analytique », éclatée par la décomposition de ses formes élémentaires ;

-l’approche dite de la représentation simultanée ( ou simultanéisme) qui consiste à abandonner le point de vue unique de celui qui peint comme de celui qui regarde et à multiplier les angles de vision qui démultplient la perspective. D’où ces vidages doubles ou triples synthétisant le sprofils justaposés d’un modèle.

La tentation est forte de vouloir retrouver cette vision éclatée dans les téléscopages de thèmes et de structures du recueil d’apollinaire. Faute de pouvoir analyser avec précision la construction, on est amené parfois à la qualifier de ‘cubiste’. Il est vrai que le poète multiplie lui aussi les points de vue et les émotions les plus divers et que son livre est fait de morcellements et de fragmenst juxtaposés. Le portait du poète picasso qui illustre la couverture de l’édition originale, et la publication conjointe de l’étude de l’écrivain sur la peinture cubiste, suggèrent une assimilation de sa manière à celle de ses amis plasticiens. On a d’ailleurs pris l’habitude de considérer le mouvement cubiste comme représentant toutes les formes- et pas seulement picturales- du renouveau artistique du début du XXème siècle. Il faut prendre garde à ne pas pousser trop loin le parallèle. Apollianire ne voulait pas entendre parler de cubisme littéraire. Le travail du peintre n’est pas celui de l’écrivain. Il reste que des convergences de sensibilité et d’imagination sont évidentes.

Apollinaire a entretenu de véritables amitiés avec les peintres qui allaient devenir fameux : Picasso et la bande du Bateau Lavoir.
Il fréquenta Picasso dès 1904 lors que le peintre espagnol s’installe dans son atelier appelé le « Bateau Lavoir ». Cette bâtisse délabrée au coeur de Montmartre a été surnommée ainsi par le poète Max Jacob car elle lui rappelait la maison des lavandières.Là dans une misère à peine tempérée par quelques ventes de tableaux se retrouvent des artistes qui deviendront célèbrent dans uen atmosphère joyeuse : Matisse, Cocteau, Braque, derain. C’est là qu’il rencontre une femme peintre Marie Laurencin..
Ces jeunes peintres décidèrent de rendre hommage au Douanier Rousseau lors d’un banquet organisé en son honneur fin novembre 1908. Ce peintre original qui ne commença à peindre qu’à 44 ans est habituellement rangé sous l’étiquette des « naïfs ». il a peint en particulier un tableau intitulé La Muse inspirant le poète qui représente Apollinaire et Marie Laurencin en 1909.Elle eut une relation amoureuse tumultueuese avec apollinaire et ils se séparèrent finalement en 1912. cette rupture affecta beaucoup le poète : cf Marie, Le pont Mirabeau, même si l’écriture poétique gomme la dimension biographique.
Marie Laurencin a peint au début de leur amour en 1908 un tableau intitulé Au bateau Lavoir ou Apollianire et ses amis : le poète trône au centre entouré de Fernande picasso, Picasso, la chienne de picasso et marie elle même.
C’est au Bateau Lavoir que Picasso laisse découvrir à ses amis majoritairement réticents, son grand tableau révolutionnaire Les Demoiselles d’Avignon qui en 1907 tend la main aux arts primitifs d’Océanie et d’Afrique, lançant ainsi la recherche picturale que l’on appellera bientôt le « cubisme ». (VOIr ces tableaux en ligne)

Le futurisme

L’influence du poète Marinetti promoteur du futurisme est également à signaler, sans que cette influence soit pour autant aussi forte qu’on ait voulu parfois le suggérer. Le manifeste futuriste date de 1909, date de parution dans le Figaro. Ses auteurs se veulent ennemis du passé et vantent les aspects le splus modernes de la vie : usine, machines, automobiles dont la poésie doit selon eux restituer la dynamique. Pour ce faire, ils préconisent une écriture sans ponctuation, sans marques de liaison, faite de verbes à l’infinitif éviant les adverbes et les adjectifs, dasn une syntaxe volontairement brisée. Bien entendu sont reniés à la fois le Romantisme et le Symbolisme des générations précédentes. Le radicalisme de ces théories n’est nullement partagé par Apollinaire. Pour ce dernier, tradition et modernité sont deux momenst inséparables de la vie artistique, il s’agit donc « d’embrasser d’un coup d’oeil le passé, le présent et l’avenir »

Ni imitation d’une tradition ni rejet de l’histoire, la poésie d’Apollinaire chante le présent, fruit du passé et grane pour l’avenir. Sa suppression de la ponctuation doit moins à Marinetti qu’à un gout d’apollinaire pour la fluidité du vers. Apollinaire est passionné par l’aventure artistique de son temps mais il n’appartient à aucune doctrine. Il dialogue avec les peintres, ses ami,s comme en témoigne un poème tel que « Saltimbanques » qui rappelle l’attention manifestée apr Picasso à ce monde nomade du spectacle populaire dans son tableau de 1905 Les Bateleurs ou Famille de saltimbanques.